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Elaboration de la politique vaccinale
L'évaluation
de la politique vaccinale
Les mesures des
taux de couverture vaccinale
Elles s'effectuent principalement pour les nourrissons, sur
la base des certificats de santé des enfants de 2 ans,
regroupés au niveau départemental par les services de PMI et
exploités par la Direction de la recherche, des études et
des statistiques (DREES) du ministère chargé d la santé.
D'autres enquêtes permettent cette mesure de la couverture
vaccinale des enfants, l'une est réalisée chez les enfants
de 4 ans par les services de PMI, l'autre chez les enfants
de 6 ans par les services de santé scolaire.
Il n'existe pas de données régulières de couverture
vaccinale au niveau national chez l'adolescent ou chez
l'adulte, en dehors d'études réalisées dans certaines
tranches d'âge ou catégories de population (notamment,
jusqu’à peu, par le service de santé des armées) ou pour
certains vaccins.
Les données de
surveillance des maladies à prévention vaccinale
La surveillance épidémiologique des maladies à
prévention vaccinale se base sur plusieurs systèmes de
recueil des données :
-
la
notification obligatoire des maladies infectieuses :
diphtérie, tétanos, poliomyélite, tuberculose, hépatite B,
fièvre jaune, fièvre typhoïde et paratyphoïde, infection
invasive à méningocoque, rage. Ces notifications sont
recueillies par les Directions départementales des
affaires sanitaires et sociales (DDASS), et analysées au
niveau national par l’Institut de Veille Sanitaire.
-
des
réseaux de médecins généralistes : réseau "sentinelles" de
l'unité 444 de l'INSERM qui recueille des données sur les
hépatites, les syndromes grippaux, la rougeole, les
oreillons, la varicelle, et réseau des médecins
participant aux Groupements régionaux d'observation de la
grippe (GROG).
-
des
réseaux de laboratoires et d'hôpitaux : RENACOQ pour la
coqueluche, EPIBAC (infections à pneumocoques, à
Haemophilus influenzae, méningocoques), RENARUB
(infections rubéoleuses pendant la grossesse), Réseau de
Surveillance des Entérovirus pour la poliomyélite.
-
les
données des Centres nationaux de référence pour les
maladies transmissibles (bordetelles, grippe, rougeole,
méningocoques, mycobactéries, rage, Haemophilus
influenzae, entérovirus, hépatites virales,
pneumocoques, tuberculose et mycobactéries atypiques etc.
-
les
déclarations obligatoires des causes de décès (CépiC,
anciennement INSERM SC 8)
-
des études
séroépidémiologiques ponctuelles: en particulier une étude
portant sur ladiphtérie, la coqueluche, la rougeole, les
oreillons et la rubéole a été réalisée à la fin des années
90 à partir de sérums prélevés sur un échantillon national
de la population française de tous âges.
Conclusion
Au total, la politique vaccinale française repose sur :
-
un
équilibre entre obligations et recommandations
-
une
adaptation aussi étroite que possible à l'évolution des
situations épidémiologiques, des nouveaux vaccins et de
leurs bénéfices/risques
-
des
campagnes périodiques d'informations destinées à stimuler
les convictions des familles et des personnels médicaux
vis à vis de certaines maladies dont l'importance a
tendance à être sous-estimée.
La multiplicité des vaccins et des injections de même que
l'attention plus grande qu'on commence à porter à l'état
vaccinal des adultes doit conduire :
-
à de
nouvelles associations vaccinales,
-
à la
recherche de moyens de diffusion lente des vaccins (pour
réduire le nombre d'injections d'anatoxine) et d'autres
voies ou vecteurs d'administration,
-
à
améliorer l'information sur les vaccinations des
professionnels de santé et du public.
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