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Principes de la vaccinationComment l’immunité contre telle ou telle maladie se développe-t-elle ? Notre système immunitaire a de la mémoire : lorsqu’il est confronté pour la première fois à un agent pathogène, c’est-à-dire à un virus ou une bactérie, l’organisme réagit en spécialisant certaines cellules pour produire des anticorps spécifiques contre cet agent. Ces cellules “mémoires” seront stockées pendant des années dans notre corps, et réactivées rapidement au moindre contact avec le pathogène. En accélérant et renforçant des mécanismes de défense spécifiques. Ce qui permet à l’organisme d’éliminer rapidement l’intrus avant de développer la maladie. En 2000 ans, les techniques ont quelque peu évolué, et les apports récents de la génétique et de la biologie moléculaire ont permis de combattre de nouvelles maladies. Il existe trois grandes familles de vaccins : les vaccins atténués, les vaccins inactivés, et ceux issus du génie génétique.
Les vaccins atténués Les vaccins atténués sont fabriqués à partir de bactéries ou de virus vivants que l’on a fait muter pour qu’ils perdent leur caractère infectieux. Mais pas leur caractère antigénique, c’est-à-dire leur rôle de déclencheur de la production de cellules “mémoires”. L’organisme se constitue donc un stock d’anticorps dont il se servira efficacement quand il entrera en contact avec les bactéries ou les virus sauvages (naturels). Le vaccin oral contre la poliomyélite, par exemple, est obtenu par passage successif du virus en culture de cellules et chez des animaux. Ce qui induit des mutations, et donc l’atténuation. Après administration par simple voie orale, l’organisme développe les anticorps nécessaires à l’immunisation contre la maladie.
Les vaccins inactivés Les vaccins inactivés, appelés aussi tués, fonctionnent sur le même principe. L’organisme reconnaît la bactérie ou le virus (entiers mais inactifs), et développe contre eux des anticorps. Ils sont préparés à partir de cultures microbiennes inactivées par divers procédés. Le vaccin contre la coqueluche consiste à préparer une suspension de germes entiers, inactivée par la chaleur et le formol. Reste à produire ces vaccins en grand nombre, donc à produire beaucoup de virus inactivés. Les scientifiques ont pour cela développé des “lignées cellulaires”, faites de cellules provenant de divers animaux qui se divisent à l’infini. Chaque microbe ou virus se développe plus ou moins bien selon l’origine des lignées cellulaires. Le virus de la grippe se développe à merveille sur des lignées cellulaires provenant de fœtus de poulet.
Les vaccins issus du génie génétique Les vaccins issus du génie génétique, eux, sont inactivés non plus physiquement, mais par voie génétique. En inactivant les gènes responsables de la virulence d’un germe, on crée un mutant non pathogène. Il suffit alors d’obtenir la multiplication du mutant, et l’on a de nouvelles souches, “immunogènes” mais inoffensives. Une autre méthode consiste à n’utiliser non plus des germes entiers pour la vaccination, mais uniquement les molécules “antigéniques” de ces gènes. Il suffit de faire fabriquer par une levure, une bactérie ou une cellule animale, la portion du virus reconnue comme antigène par l’organisme à vacciner. Comment ? En “greffant” dans cette levure ou bactérie le gène codant pour l’antigène, c’est-à-dire pour la protéine virale déclenchant chez l’hôte la production d’anticorps. Le vaccin est donc fabriqué ici par d’autres organismes vivants. Les antigènes produits sont ensuite isolés par purification, et peuvent servir de base à des vaccins, appelés “moléculaires”. On le voit, on est bien loin des broyats de pustules de malades.
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Destiné à renforcer et accélérer la mise en place de mécanismes de défenses spécifiques face à un virus ou une bactérie donnés, le vaccin repose toujours sur le même principe : on confronte le système immunitaire de la personne à un pseudo-agent infectieux. |
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