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Evaluation des programmes de vaccinationsLa surveillance épidémiologique
Objectifs de la
surveillance épidémiologique
Les modalités de la
surveillance épidémiologique – Les réseaux de laboratoires de microbiologie. Il s’agit de réseaux de laboratoires de virologie ou de bactériologie, publics et privés, qui fournissent de manière volontaire et régulière des informations sur les micro-organismes identifiés ou les sérologies positives réalisées lors de leur activité. Ils peuvent être généralistes, s’intéressant à plusieurs virus ou bactéries, ou spécialisés, s’intéressant à un agent pathogène précis. Mis en place pour les plus anciens par la cellule épidémiologie du Laboratoire national de la santé, ils sont actuellement gérés par l’InVS. – Les centres nationaux de référence (CNR). Il s’agit le plus souvent de laboratoires de recherche. Au nombre d’une quarantaine dont près de la moitié au sein de l’Institut Pasteur, ils sont généralement spécialisés pour un agent pathogène précis. Leur mission est multiple : contribution à la surveillance épidémiologique, à partir des informations cliniques accompagnant les prélèvements, alerte par l’identification de cas groupés liés à un agent unique, expertise par l’étude fine des souches et les activités de typage. – Les déclarations obligatoires des causes de décès, analysées par le service CépiDC de l’Inserm (anciennement Inserm SC 8), constituent une autre source intéressante de données de surveillance.
Les spécificités
pour les maladies évitables par la vaccination
Les différentes
modalités de suivi des maladies évitables par la vaccination Tableau 1 : Les modalités de surveillance des " maladies du calendrier vaccinal " Les outils utilisés pour la surveillance d’une maladie soumise à un programme de vaccination doivent s’adapter aux modifications de l’épidémiologie de la maladie induites par la vaccination. Nous illustrerons ce propos à travers l’exemple de la rougeole. La rougeole faisait partie des maladies à DO jusqu’en 1986. À cette date, il a été décidé de la retirer de la liste, au vu des très faibles performances de cette surveillance (environ 1000 cas par an étaient notifiés au début des années quatre-vingt, pour une incidence annuelle réelle évaluée à plus de 500000 cas). Cette décision intervenait dans le contexte de la mise en place du réseau Sentinelles. Cette modalité de surveillance, qui paraissait en effet adaptée au suivi d’une maladie qui restait encore très fréquente, a permis de mesurer l’impact de la vaccination rougeoleuse. Dans la perspective de l’élimination de la rougeole au niveau européen, de nouvelles modalités de surveillance devront être mises en œuvre. Il sera en effet nécessaire d’identifier, de décrire et d’investiguer tous les cas ou les foyers résiduels afin de comprendre les raisons de la persistance de la circulation virale et de mettre en place des mesures de contrôle efficaces, en termes d’adaptation du calendrier vaccinal ou de modification des stratégies de promotion de la vaccination. Dans ce contexte où la maladie serait devenue rare, un réseau sentinelles ne serait plus assez sensible et ne permettrait pas de détecter l’ensemble de ces cas. Ainsi à terme, un retour à la déclaration obligatoire de la rougeole apparaît nécessaire. Un autre aspect de la surveillance devra également être modifié. Il s’agit de la définition d’un cas de rougeole servant de base à la notification. Actuellement, dans le cadre de la surveillance sentinelle, elle se base sur des critères uniquement cliniques (fièvre de plus de 3 jours associée à une éruption généralisée et à, soit une toux, soit un coryza soit une conjonctivite). Cependant, dans le contexte d’une maladie rare, cette définition n’est plus adaptée, de par son manque de spécificité, entraînant une proportion importante de diagnostics faussement positifs. Une étude anglaise réalisée alors que l’incidence annuelle de la maladie était encore d’environ 10000 cas, a montré que seuls 36 % des cas diagnostiqués comme rougeole par les médecins généralistes étaient confirmés au laboratoire. Cette proportion n’était que de 17 % pour les cas sporadiques et 11 % pour les cas survenant chez des enfants de moins de 1 an. Depuis 1994, une confirmation biologique des cas suspects de rougeole a été instaurée en Angleterre. Cette confirmation repose sur l’utilisation d’un test de détection des IgM dans la salive dont les performances ont été montrées comparables à celles du diagnostic sérologique. Ce test a été expérimenté en France dans le cadre d’une étude pilote et une réflexion est actuellement en cours sur les modalités de mise en place dans le futur d’une confirmation biologique des cas suspects en France. À l’approche de l’élimination, à l’instar de ce qui est déjà en œuvre pour les poliovirus, une analyse génétique des virus rougeoleux identifiés en France sera utile pour mieux connaître les chaînes de transmission résiduelles et faire la distinction entre cas importés et autochtones. A cet effet, un Centre national de référence pour la rougeole a été nommé en 2002. |
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En France, la politique vaccinale s'appuie principalement sur les avis et propositions du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) section des maladies transmissibles et du Comité technique des vaccinations (CTV).
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